Déclinaison en allemand
accusatif - article défini
Introduction
Il est relativement rare qu’une phrase se compose seulement d’un sujet et
d’un verbe. La plupart du temps, le verbe est accompagné de
compléments qui lui sont plus ou moins proches: On parle de
compléments directs, indirects, prépositionnels…
On parle.
On dit quelque chose.
On dit quelque chose à quelqu’un.
On dit quelque chose à voix basse à quelqu’un…
On écrit.
On écrit quelque chose.
On écrit quelque chose à quelqu’un.
On écrit vite quelque chose à quelqu’un…
La disposition des mots dans la phrase définit le sens précis de celle-ci.
Cette disposition s’accompagne souvent d’un système de marques afin de
pallier, dans la plupart des cas, toute équivoque.
Ces marques concernent aussi bien les verbes [conjugaison] que
beaucoup d’autres mots: noms, pronoms, adjectifs, articles [genre, pluriel,
fonction dans la phrase]. Le système de marques s’appliquant à ces
derniers s’appelle déclinaison
La déclinaison a souvent mauvaise réputation. N’en ayons pas peur, c’est
moins méchant qu’on ne le craint. Il faut toutefois faire preuve d’un peu de
rigueur, d’organisation… et de volonté. Ceux qui s’y perdent ont souvent
“raté le coche” au départ. Il faut avancer pas à pas, systématiquement –
rien n’est jamais vraiment gratuit.
Après tout la langue française dispose elle aussi de marques et de repères.
Ils sont simplement moins nombreux, moins précis et organisés, si bien
qu’on n’a pas lieu de parler de “déclinaison”.
Si le substantif (nom commun) est relativement pauvre en marques de
déclinaison, dites aussi désinences, l’article en compensation en possède
un certain nombre – nombre néanmoins limité – qui se retrouvent sur
d’autres mots: pronoms, adjectifs… Elles sont essentielles.
Nous avons déjà essayé de nous familiariser avec le genre des noms
communs avec les articles définis der, die, das [singulier] et leur pluriel
die. De fait, nous avons alors fait connaissance sans la nommer avec la
déclinaison.
Dans les listes de vocabulaire, relevés lexicaux et dictionnaires, le genre
est toujours donné pour la fonction sujet du nom. On appelle nominatif le
jeu de désinences ou de terminaisons caractérisant le sujet (ou l’attribut
du sujet).
L’accusatif, quant à lui, caractérise au départ la fonction complément
d’objet direct:
On dit quelque chose.
On écrit quelque chose.
On questionne quelqu’un.
Dans les leçons précédentes et les exercices les accompagnant, la plupart
des noms se retrouvaient en tant que sujets ou compléments d’objet
direct. Nous n’y avons sans doute pas fait attention jusqu’à présent. Peut-
être parce que rien de concret – une désinence, une terminaison – n’attirait
notre attention sur une différence quelconque. Nous n’avions pas, de fait,
rencontré de nom masculin qui soit complément d’objet direct.
Le fait est que seul l’article défini masculin porte une marque distinctive
différente lorsqu’il accompagne un complément d’objet direct. Cette
désinence est – au singulier – la lettre n à la place du r.
Résumons sous forme de tableau:
Vocabulaire
bedauern plaindre; regretter
besuchen rendre visite à | aller à; fréquenter [école, musée…]
der Artikel l’article
der Chef le chef
der Journalist le journaliste
der Test le test